Aboubakar le Malien… victime de qui ?

- 2025-05-02
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Aboubakar le Malien… victime de qui ?
Premier prêche : Du sang versé. avec sang-froid.
Louange à Allah, qui a élevé l’honneur de l’homme, car rien ne l’humilie sinon l’injustice, rien ne l’abaisse sinon l’ignorance, et rien ne le déshonore sinon la haine.
Louange à Allah, qui n’a distingué Ses créatures ni par leur race, ni par leur langue, ni par leur nationalité, mais uniquement par la piété, la paix et la sincérité dans la prosternation.
Je témoigne qu’il n’est de divinité digne d’adoration qu’Allah, Unique et Tout-Puissant, et que Mohamed صلى الله عليه وسلم est Son serviteur et messager, venu enseigner à
l'humanité que tous les humains sont égaux. Il est venu ériger un autel de paix, non un lieu de massacre, une maison pour Allah, non un champ pour la vindicte de la conscience.
Mes Frères et Mes soeurs, Lorsque la mosquée verse des larmes de sang, qui la console ? Lorsque le tapis de prière est souillé par un sang pur, qui efface cette douleur ?
Ce n’est plus seulement la voix de la foi qui s’élève, mais celle de la conscience humaine. Ce n’est plus une question religieuse, c’est une question d’humanité, de justice, de vérité.
Aboubakar Cissé, venu du Mali en quête de paix, a été tué dans une mosquée, en état de prosternation, frappé de plus de cinquante coups de couteau. Un vendredi. Dans la maison d’Allah. Dans la posture la plus noble.
« Toute âme goûtera à la mort. Et ce n’est qu’au Jour de la Résurrection que vous recevrez pleinement votre récompense. »
Son seul tort fut d’être musulman, d’avoir trouvé refuge sous le toit de la mosquée. Il est venu vivre en France, ce pays que ses ancêtres ont aidé à libérer. Et c’est là qu’il a été tué, dans le silence.
Il était venu en France, ce pays de la liberté et de l’asile, pour y trouver refuge — et voilà qu’il y fut assassiné d’une manière traîtresse, barbare, ignoble, dénuée de toute humanité, frappé de plus de cinquante coups de couteau, imprégnés de haine et d’un racisme nauséabond.
« Dans la position où le serviteur est le plus proche de son Seigneur »
« Il s’est prosterné pour Allah, et les couteaux se sont abattus sur lui, comme si la pureté était devenue un crime, comme si la prosternation était devenue une accusation. »
Ô Seigneur… quel sang est-ce là ? Quel coeur ose assassiner un prosterné dans Ton sanctuaire ?
Quelle honte sur ceux qui se sont tus, sur ceux qui ont justifié, ignoré, ou se sont contentés de regarder sans jamais prendre position !
Ô vous, prétendus défenseurs des droits de l’homme… pourquoi le droit à la vie s’efface-t-il à vos yeux, dès lors que l’homme porte le nom d’Aboubakar ?
Deuxième prêche : Celui qui libère la parole… libère le feu
Louange à Allah, qui a fait de la parole un dépôt sacré : elle peut élever vers le paradis ou précipiter en enfer.
Le Prophète صلى الله عليه وسلم a dit : « Il arrive que le serviteur prononce une parole sans y
prêter attention, et à cause d’elle, il tombe dans l’Enfer pour soixante-dix
automnes. », « Les gens seront précipités en Enfer sur leurs visages pour rien d’autre que la récolte de leurs langues. »
Frères et soeurs, Le meurtrier d’Aboubakar n’était pas seul. Il a été précédé par une parole, par une image, par un discours. Par des mois, des années, de banalisation de la haine. Par une parole médiatique qui, répétée sans conscience, est devenue poison.
La haine ne naît pas des armes, mais des mots ordinaires qui s’enveniment dans les bulletins d'information, dans une caricature, dans un débat empoisonné.
Et quand le coeur est malade, il transforme cette parole…en acte de mort.
Quand une personne non musulmane est agressée, les institutions s’indignent. Mais quand un musulman est assassiné dans une mosquée, on parle « d’acte isolé », puis, on invoque un « déséquilibré ». Voilà l’indignation sélective.
Nous ne demandons pas des privilèges. Nous exigeons l’équité. Nous ne réclamons pas la vengeance. Nous demandons la justice. Que le sang musulman soit traité comme tout autre. Que le coupable soit nommé, jugé, que l’incitation soit reconnue et combattue.
Nous ne cherchons pas à diviser, mais… à éveiller les consciences.
Nous appelons à la justice pour tous, à la dignité pour chacun, et à une citoyenneté partagée, dans un esprit de respect et de paix
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